Aimé Millet : garde mobile

 

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Aimé Millet garde mobile

pays : France
ville : Nationale 175 entre Moulineaux et La Bouille (27)
localisation : Carrefour de "Maison brulé"
date :

1873, bronze

Aimé Millet

Statue bronze

Sur le socle à gauche : C. Matifat, Fondeur à Paris

Hauteur : 1,85

Signée sur le socle : A. Millet Sculp.

Piédestal en roche de Saint-Leu avec parties en briques – dessiné par Léon Dupré, architecte à Paris

Hauteur : 6,70

Aimé Millet garde mobileInscription sur le piédestal – Face antérieure :

Honneur et Patrie

Ardèche

Gardes Mobiles

Elevé par souscription

Ce monument est élevé à la mémoire de ceux

Qui sont venus mourir ici

Pour la défense de la patrie. 1870-1871

Il renferme leurs restes mortels

Requiescant in pace

Côté droit :

Landes

Gardes Mobiles

Loire-Inférieure

Gardes Mobiles

Calvados

Francs-Tireurs

Eure-et-Loir

Seine

Eure

Seine et Oise

Côté gauche :

Gendarmerie

Douaniers et Marins

12e chasseurs à cheval

Seine-Inférieure

Mobilisés d’Elbeuf

Face postérieure :

Sur des plaques de marbre sont gravées, en lettres d'or, les noms des soldats tués à Moulineaux, au Château-Robert et à Saint-Ouen de Thouberville.

Provenance : érigé par souscription nationale, 1873

Exposition : exposé devant le Palais de l'Industrie durant le Salon de 1873 (non mentionné au livret)

Le monument du Mobile commémore les combats livrés aux limites de l'Eure et de la Seine-Inférieure à Château-Robert, Moulineaux et Saint-Ouen-de-Thouberville les 30/31 Décembre et 3/4 Janvier 1871 contre les Prussiens par les mobiles de nombreux départements, en particulier, de l'Ardèche.

Dés, 1872, un comité de souscription est constitué, présidé par l'Amiral La Roncière Le Noury. La souscription nationale très rapidement couverte rapporte 30000F dont une subvention de l'Etat et une importante contribution du Conseil Général de l'Eure qui le 11 Avril 1872 vote un crédit de 6 000F. 20 000 F sont consacrés au monument dont 12000F pour la statue. Son exécution est confiée à Aimé Millet qui représente un simple fantassin au repos, appuyé sur son arme, l'air rêveur mais résolu. C'est l'une des premières oeuvres sur lesquelles Emile Décorchemont, alors son élève, a travaillé.

L'oeuvre définitive est présentée hors livret devant le Palais de l'Industrie, sur les Champs Elysées pendant toute la durée du Salon de 1873, puis placée à son emplacement définitif sur un terrain donné par M. Delaville, Maire de la Bouille.

Le 19 Juin 1873, plus de 15000 personnes assistent à l’inauguration en présence de nombreuses personnalités, l'Amiral La Roncière Le Noury, le Cardinal de Bonnechose, Archevêque de Rouen, les Evêques d'Evreux et de Bayeux, les Députés des départements concernés...

L'oeuvre d'Aimé Millet a marqué un grand nombre de ses contemporains qui en ont longtemps gardé le souvenir. En 1891 à la mort de l'artiste, Camille Lemariey écrivait encore : « Il n'est que juste de donner un éloge très franc au jeune Garde Mobile (...)qui restera, je crois comme une intéressante création artistique de notre époque. » [1]

De nombreuses réductions en bronze ont été réalisées dont une exposée en 1880 à l'Exposition des Beaux-Arts d'Evreux et qui fut très appréciée : « Elle est particulièrement réussie à tous les points de vue, charmante de vérité, franche d'allure, gracieuse de pose (…) Chacun voudrait posséder sur son étagère la réduction du Mobile de M. Millet. »[2]

Extrait de : « La sculpture du XIXe siècle dans l’Eure » (1820-1914) – Musée municipal de Bernay -10 juillet-13 septembre 1987 – pages 118/119


Une réduction en plâtre (ne représentant que le buste) est signalée dans le dictionnaire de sculpture Lami.

Aimé Millet garde mobile

Collection particulière (France) : une médaille gravée par Emile Soldi du mobile d'Aimé Millet à la Bouille, sans doute pour récupérer des fonds pour la construction du monument.Elle fait 30 mm de diamètre.

Aimé Millet médaille garde mobile

Collection particulière (USA) :

 

   

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Un autre bronze du mobile est également sur un monument situé à l'entrée du cimetière d'Annonay en Ardèche.

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[1] Camille Lemariey, Aimé Millet, L’Artiste, 1891

[2] Guide du visiteur, Exposition artistique d’Evreux, Evreux, 1880